La lecture du projet de loi pour l'Enseignement Supérieur et la recherche débutera ce 22 mai. Il s'agit d'une procédure parlementaire accélérée pour une réforme d'ampleur que le gouvernement semble manifestement vouloir faire passer de manière expéditive. Si les médias nationaux ne relatent que l'anecdotique question de la possibilité de formations en langue anglaise à l'université, le collectif de soutien à l'université de Savoie dénonce ce plan de restructuration sans précédent, dessinant le futur des universités selon un modèle de fonctionnement centraliste, anachronique et désincarné.

 

Communiqué du Collectif de soutien à l’Université de Savoie, le 20 mai 2013

 

Madame la Ministre,


Une coordination d’associations et de mouvements savoyards ont initié par internet une pétition pour alerter les parlementaires et la population sur la réforme des universités actuellement débattue à l’assemblée nationale. L’ensemble des associations signataires s’opposent à la volonté de recentralisation et de regroupement des universités à marche forcée (une par académie dans le cas qui nous préoccupe) ; selon ce texte, l’université de Savoie serait intégrée dans celle de Grenoble.

marcozUne réforme des universités doit être votée en juin 2013. Ce projet de loi, présenté en conseil des ministres du vise à centraliser les 80 universités françaises sur une trentaine de sites.

S'il est accepté en l'état, il provoquera l'absorption de l'université de Savoie.

 

Nous avons besoin d'une université ancrée sur son territoire et dotée de sa pleine capacité d'initiative !

 

- Les Pays de Savoie ne doivent pas devenir un désert universitaire.

- Sans université publique, l'activité serait laissée à des officines privées, onéreuses et disposant de moyens limités.

- Nous ne voulons pas d’une université de Savoie « coquille vide », absorbée par celle de Grenoble, sous le couvert d'une « communauté d'universités ».

 

Signez et faites signer la Pétition

 

 


Pour apporter votre soutien, rejoindre le collectif, faire savoir que vous êtes une personnalité signataire : Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

 

Pétition soutenue par le Mouvement Région Savoie

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Le dauphiné libéré du 22/01/2013

Une loi bientôt votée prévoit d’imposer des fusions entre facultés. Le président de l'Université de Savoie redoute une concentration sur Grenoble.

« Nous avons tout d’une grande. On ne se considère pas comme une petite université, par la taille et par les résultats. Pour la première fois, on va dépasser les 13 000 étudiants cette année. Alors on souhaite qu’on respecte l’Université de Savoie », annonce d’entrée Denis Varaschin, président de l’établissement.

Les finances sont saines. Les effectifs en hausse. Les taux de réussite bons. L’offre de formation diversifiée. Le niveau de recherche excellent. Des postes supplémentaires en vue. Seul nuage au-dessus de l’Université de Savoie : la loi bientôt votée (en mars prochain) qui prévoit d’imposer des fusions entre facultés.

Le président redoute une concentration sur Grenoble

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udsLes syndicats universitaires ont été réunis 19 décembre 2012 et une présentation de l’avant-projet de loi sur les Universités leur a été faite. Envoyé au conseil d’Etat fin janvier et soumis au conseil des ministres en mars, il serait voté en juin 2013.

La réforme Sarkozy avait apporté une autonomie toute relative aux Universités et l’instauration des IDEX avait créé un système de pression tel que l’Etat pouvait imposer ses exigences de regroupement, d’économies et de choix en échange des labels et subventions qu’il accordait.

Le projet de réforme Fioraso/Hollande est beaucoup plus direct et explicite :

Par Noël Communod

marcozAprès que la fusion de l'université de Savoie dans l'université de Grenoble soit tombée à l'eau, Jean­Jacques Queyranne part à son tour à l'offensive dans un  projet d'université Rhône­Alpes. En toile de fond : toujours une course vers le gigantisme, appuyée par les absurdes critères de Shanghaï. Suivi du dossier étape par étape...


Premier round : avant l’été

L’Université de Savoie est un symbole important pour les Savoyards. Tout aussi important que la Cour d’appel de Chambéry.

{jcomments on}Communiqué du MRS du 20/04/2012 :

marcozLe nouveau conseil d'administration de l'université de Savoie a élu ce mardi 17 avril son nouveau président : Monsieur Denis Varaschin, au premier tour, par douze voix contre sept.

Le Mouvement Région Savoie le salue et le félicite. Nous avons appris avec satisfaction cet évènement et souhaitons qu'il marquera une rupture avec la procédure de fusion-absorption Grenoble-Savoie engagée par le président sortant. Nous soutiendrons la nouvelle équipe de direction dans sa volonté de conserver en Savoie une université de plein droit. Nous avons eu récemment l'occasion de rappeler l'importance de cette institution pour la vie intellectuelle, culturelle et économique de notre région [1]. Pour la Savoie, garder son Université est aussi important que de garder sa Cour d'appel.

L'université de Savoie, malgré sa petite taille, est, en termes de qualité de service, dans le peloton de tête des universités françaises. Small is beautifull !

 
Il faut cesser d'agiter le mythe du toujours plus grand, du toujours plus puissant. Cela ne concerne que l'ego des dirigeants. Regardons autour de nous où se trouve le bien-vivre, l'habitat de qualité, le meilleur niveau de vie... dans toutes les régions de l'arc alpin, cantons de Suisse, petites régions autonomes d'Italie du nord, d'Autriche fédérale ou de Slovénie.

 

 

Trois semaines intenses sur le sujet de l'université

Le vendredi 13 avril 2012

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Par Noël Communod, 
Conseiller régional Rhône-Alpes 
Président du Mouvement Région Savoie

Le 21 Mars 2012, je prenais avec le MRS la décision de diffuser un document1 relatif à la survie d’une université de plein droit en Savoie. Cette note révélée par deux médias régionaux : la Voix des Allobroges et le Faucigny, a provoqué une succession de réactions. En particulier, le Président de l'université de Savoie, Monsieur Angénieux, a pris l'initiative d'une opération de presse ayant pour objectif de nier tout risque de perte d'autonomie de l'université de Savoie, dans le plus grand déni des projets de regroupements développés durant son mandat.

 

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Peut-on encore inverser la vapeur ? Attirée dans un processus de globalisation mis en œuvre par le gouvernement, affaiblie par les visées conquérantes de sa voisine grenobloise, projetée dans un projet de fusion à peine voilé mené par son actuel président, la jeune université de Savoie, qui vient juste de souffler en 2009 ses trente bougies, risque bel et bien de disparaître.

Cette université a été crée en 1979, grâce aux efforts opiniâtres et persévérants d’élus et d’universitaires qui voulaient donner à notre territoire ce service public indispensable à son développement et à son émancipation intellectuelle. Écrasée par la sphère d’influence de Lyon, mais surtout de Grenoble, notre université n’a jamais réussi à atteindre sa pleine autonomie. Certaines filières souhaitables pour notre région n’ont jamais pu être ouvertes. Les crédits universitaires apportés par l’État et la région Rhône-Alpes ont toujours été  en grande partie absorbés par les universités grenobloises et lyonnaises sans égard pour la densité de population et de l’éloignement du territoire savoyard.

Néanmoins, l’université de Savoie a su mettre en place d’année et année un certain nombre de services universitaires, reconnus sur le plan régional : l’IUT, les écoles d’ingénieurs et de management, les facultés de lettres, d’histoire, de psychologie, de sciences, de droit et d’économie, l’institut de la montagne ainsi que récemment, l’institut national de l’énergie solaire.